Appel à communications

Depuis plusieurs décennies maintenant les démarches qualité n’ont cessé de se développer et certaines d’entre elles ont atteint des niveaux élevés de sophistication. D’un dispositif 5S d’amélioration du poste de travail reconnu comme point de départ possible d’un système de management conforme à la norme ISO 9001, jusqu’aux démarches plus abouties suivant les principes du Total Quality Management, la qualité s’est imposée comme un concept universel aux formes et aux degrés de développement multiples et variés, justifiant d’une  littérature abondante. Pourtant, parmi les multiples questionnements de cet objet de recherche, il en est un pour lequel les connaissances produites sont partielles et approximatives et demeurent insuffisantes : les coûts et la rentabilité de la qualité.
 

Les recherches sur les coûts de la qualité se basent en particulier sur les travaux fondateurs de Armand Vallin Feigenbaum classifiant les coûts de la qualité en trois catégories : les coûts de défaillance, les coûts d’évaluation et les coûts de prévention. Ces travaux fondateurs ont notamment inspiré la production de documents professionnels normatifs tel le fascicule de documentation X 50-126 de l’AFNOR (1986) constituant un guide pour l’évaluation des coûts résultant de la non-qualité (coûts des anomalies internes, coûts des anomalies externes, coûts de détection et coûts de prévention). Si Feigenbaum (1956) dressa très tôt le constat de la comptabilité analytique industrielle limitant les coûts de la qualité  aux seuls coûts d’inspection, l’amenant à proposer sa classification, le développement de la recherche a permis de mettre en valeur d’autres types de coûts, tels les coûts  cachés dans l’entreprise que les systèmes d’informations peinent à intégrer (Savall et Zardet, 2005), ou encore les coûts irrécupérables, par exemple, dans l’élaboration normative (Helfrich, 2013). Si ces travaux ont largement fait progresser les connaissances des coûts de la qualité, nombreuses sont les interrogations partagées des chercheurs et des praticiens au sujet des coûts de la qualité, mais également sur le sujet connexe de la rentabilité de la qualité. Alors que des auteurs (e.g. Heras et al., 2002 ; Sharma, 2005) ont affirmé  l’amélioration de la performance financière des entreprises grâce à une démarche qualité appuyée sur une certification ISO 9001, certains soulignent toutefois des limites à leurs  études (i.e. Heras et al., 2002) en raison, par exemple, de la multitude de variables en jeux ou encore de la caractérisation des échantillons. Le thème des coûts et de la rentabilité de la qualité demeure plus que jamais d’actualité, en témoigne la récente enquête nationale de l’AFNOR sur les coûts de la non-qualité dans l’industrie française publiée en 2017.
 

Fort du succès rencontré lors de la première édition du colloque Management de la qualité à l’Université de Rouen Normandie en 2017, notamment au regard de son attractivité internationale avec la présence de chercheurs venus des continents africain et américain, cette seconde édition se tiendra à l’Université Cadi Ayyad de Marrakech. Si la thématique principale du colloque est centrée sur les coûts et la rentabilité de la qualité, les communications originales et pertinentes sur d’autres aspects proches peuvent être proposées au comité de lecture du colloque. 

 

Les articles au format word seront dactylographiés en police Times New Roman, titre 20 pt, nom des auteurs 12 pt, affiliation et adresse 10 pt, corps de texte 12 pt. Le papier doit être dans un format à deux collonnes avec un espace de 1.27 cm, entre les colonnes. Marges 1.7 cm. Au maximum 3 niveaux pour les titres. Au minimum cinq mots-clés séparés par des virgules. Se référer au template à disposition sur le site REINNOVA.

Les communications proposées devant répondre au format académique auront une double évaluation à l’aveugle par les membres du comité de lecture. Toutes les communications  acceptées seront publiées dans les actes du colloque.